Ce déplacement de Ousmane Sonko qui tenait à faire face au juge d’instruction du 8e cabinet qui devait l’entendre sur cette affaire présumée de viol et menaces de mort portés, ne sera pas sans conséquence.
En effet, en voulant dévier le cortège du député Ousmane Sonko, les forces de l’ordre se sont finalement heurtées aux manifestants pro-Sonko. Ce qui a été regrettable selon certaines autorités comme le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome qui s’exprimait sur la Rfm. « Ce pays est le nôtre. Nul n’est au-dessus de la loi. Tout citoyen doit se conformer à la justice. Il n’y a point de discrimination », affirme le minitre de l’Intérieur et de la sécutrité publique considérant que tout récalcitrant va faire face à la résponsabilité du garant de l’ordre public.
Sur le point concernant le blocage du député Ousmane Sonko sur la route de Mermoz, le ministre de l’Intérieur précise : « qu’il n’y a aucun citoyen sénégalais qui est contraint de passer dans telle ou telle direction. Cependant, il faut que je précise que le plan de circulation doit être déterminé par les forces de l’ordre selon les potentiels risques pouvant être opérés ». Ainsi, selon toujours le ministre de l’Intérieur, le député Ousmane Sonko devait passer par là où les forces de sécurité lui avaient indiqué pour éviter d’éventuels risques d’insécurité.
Accusé de trouble à l’ordre public, le patron de Pastef est finalement à la Section de Recherche de Colobane où il subit un interrogatoire. Pour cette accusation, le ministre Antoine Félix Diome rappelle que l’affaire est entre les mains de la justice et qu’il ne pourrait se prononcer là dessus car, à son niveau, c’est le rétablissement de l’ordre public qui reste parmi ses compétences. D’ailleurs, considérant que le pays est en état de catastrophe sanitaire, tout attroupement, regroupement ou cortège devrait être interdit car, conduisant à des rassemblements.
Sur le cas de ces supposés nervis qui ont infiltré les forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur dégage toute responsabilité : « certes, parmi les forces de l’ordre, il y a des civils, mais jamais dans la corporation, la police ne permet certaines sortes d’infiltration autres que jugées nécessaires pour faire le travail qui est de faire régner l’ordre ».
Antoine Félix Diome rappelle également que l’État, à travers son ministère, prendra toutes les dispositions pour que l’intégrité et la stabilité soient respectées dans ce pays.