Le bureau Exécutif national du Synpics, face à cette alerte, a promis de s’y pencher « dans les plus brefs délais« . D’après Bamba Kassé et Cie, « il n’est pas question qu’au nom d’une quelconque proximité avec une quelconque autorité qu’on se croit en terrain conquis et qu’on viole allègrement les droits des travailleurs sénégalais ou étrangers vivant au Sénégal”.
Le Synpics – Syndicat Professionnels Information Communication Sénégal a reçu cette alerte de la part du personnel rédactionnel de l’agence APA. (Voir ci dessous).
Le bureau Exécutif national s’y penchera dans les plus brefs délais. Il n’est pas question qu’au nom d’une quelconque proximité avec une quelconque autorité qu’on se croit en terrain conquis et qu’on viole allégrement les droits des travailleurs sénégalais ou étrangers vivant au Sénégal.
Il en est de même à la BBC Dakar et à Radio Chine où il nous revient que les directions font dans un traitement esclavagiste des travailleurs, leur imposant des ruptures de contrat presque sans droits au nom d’une situation financière désastreuse.
Ces alertes qui concernent des médias internationaux qui ont pignon sur rue à Dakar, occultent mal les situations qui s’assimilent à du « je m’en foutisme » et qu’on nous signale à DTV, et surtout à Dakar TV International. Chez le dernier nommé, il s’agit ni plus ni moins que d’une escroquerie sans commune mesure.
Le Syndicat encourage les travailleurs à ouvrir des contentieux collectifs au niveau de la Direction Générale du Travail, première étape d’une lutte que nous mèneront sans merci. Croire deux secondes qu’au Sénégal on peut traiter du personnel des médias professionnel comme de la tartre c’est ne pas connaître nos Us et Coutumes.
Seule la lutte farouche libère !!
Dakar, le 24 mars 2023
À Monsieur Bamba Kassé, Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics)
Objet : alerte sur la situation à APA News
Monsieur,
Les journalistes de l’Agence de Presse Africaine (APA News), média panafricain dont le siège se trouve au Sénégal, vivent des moments sombres. Depuis la nomination, en novembre 2019, d’un Directeur des rédactions, intimidations, harcèlements, décisions injustes… ont hélas été érigés en mode de management.
À maintes reprises, les demandes d’explication, les lettres d’avertissement voire la mise à pied ont été utilisées pour fragiliser des journalistes. À l’évidence, tout cela procède d’une stratégie. Bien avant sa nomination, ledit Directeur des rédactions a osé dire, sur un ton condescendant, qu’il était là pour voir « ceux qui vont rester dans l’entreprise et ceux qui vont partir ».
Depuis ce jour, rien n’est plus comme avant à APA News où les travailleurs évoluaient dans un environnement des plus sains. Récemment, un journaliste, de retour d’une mission à l’étranger, a reçu une demande d’explication avant d’être licencié sans ménagement sur demande du Directeur des rédactions. Ce dernier lui a notamment reproché d’avoir mal exploité un dossier de presse fourni dans le cadre de la mission et de n’avoir pas produit des articles à la hauteur de ses attentes.
Un autre journaliste, accusé d’être venu au bureau dans un état d’ébriété, a aussi reçu une lettre de demande d’explication. Individuellement ou collectivement, les journalistes d’APA News ont attiré l’attention, par divers moyens, du Directeur Administratif et Financier voire du Directeur Général sur les agissements malsains dont ils sont fréquemment victimes.
Généralement, la direction se manifeste par un silence assourdissant voire complice. Celle-ci, depuis octobre 2021, opère une ponction de 10 % sur les salaires sans une concertation préalable avec les employés. Ils ont été mis devant le fait accompli en recevant, le 29 septembre de la même année, une note de service par email avant d’être reçus en urgence le même jour par le Directeur Administratif et Financier.
À cette occasion, il a invoqué des « soucis financiers » de l’entreprise. Mais, comme si de rien n’était, la société a ensuite effectué des recrutements et s’est attaché les services de pigistes dans certaines villes africaines. Paradoxal quand on demande à ses travailleurs de se serrer la ceinture dans un contexte d’inflation généralisée.
Face à cette situation, nous sollicitons le soutien du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) pour que de telles pratiques, aux antipodes des textes qui encadrent la profession, cessent une bonne fois pour toutes.
Dans l’attente d’une réaction, nous vous prions, Monsieur le Secrétaire Général, d’agréer l’expression de notre plus haute considération.