El Hadji Niang, émigré en Espagne, réclame ses 5 250 000 F aux deux charlatans qui devaient lui faire des bains mystiques.
Après avoir tout fait pour partir en Espagne, El Hadji Niang qui y vivait tranquillement, a débarqué au Sénégal sans savoir le pourquoi.
Face aux juges du tribunal de grande instance de Mbour, l’émigré a assuré que depuis qu’il a remis son nom et celui de sa mère aux charlatans, il ne savait plus ce qu’il faisait.
En effet, il avait sollicité Abdoulaye Cissé pour qu’il lui fasse des bains mystiques pour fructifier ses affaires et se protéger. Un jour, l’émigré voit sur le statut du charlatan un autre homme, Doudou Diop, qui faisait du charlatanisme et qui immolait une chèvre. L’émigré, qui voulait avoir beaucoup plus d’opportunités, a demandé à être mis en contact avec Doudou Diop. Il prend ainsi les services des deux imposteurs. Les deux ont effectivement reconnu avoir formulé des prières pour fructifier la richesse de El Hadji Niang.
“J’avais saisi Abdoulaye Cissé pour qu’il fasse des prières pour moi pour que je fructifie mes affaires en Espagne. Je leur ai envoyé plusieurs sommes d’argent. Ils m’ont dit de revenir au Sénégal parce qu’ils avaient des prières à me donner. Ils m’ont dit de vendre ma maison ; ce que j’ai fait. Ils m’ont dit qu’ils allaient fructifier mon argent jusqu’à un milliard”, explique El Hadji Niang.
Ils lui donnent un délai de deux semaines, mais avant la date butoir, l’émigré a réclamé aux deux charlatans son argent.
“Nous ne lui avions rien garanti. Nous lui avions dit que cela dépendait de Dieu. Nous avons reçu la somme de 2 400 000 F au lieu des 5 250 000 dont il parle. Nous nous sommes partagé l’argent”, explique Doudou Diop qui dit avoir hérité du don de fructifier une richesse de son père et qu’il aidait juste Abdoulaye Cissé.
Ce dernier, pour sa part, dit avoir juste reçu la somme de 150 000 F de la part de l’émigré. Il réfute avoir partagé avec son ami 2 millions F Cfa.
Pour le procureur, la zone de Mbour constitue une plaque tournante de ce genre de pratiques et on ne sait pas pourquoi. Il a invité les juges à sonner l’alerte en infligeant des peines qui vont décourager les charlatans. Il a requis une peine d’un an.
Les deux charlatans seront fixés sur leur sort mardi prochain.