Le dossier des huit candidats au Baccalauréat arrêtés pour «fraude à un examen» à Dahra Djolof, s’est corsé pour les mis en cause. Ces derniers, déférés hier au parquet de Louga, ont été envoyés en prison.
Les huit candidats au Baccalauréat, arrêtés pour «fraude à un examen» par la Brigade de gendarmerie de Dahra Djolof, n’ont pas encore vu le bout du tunnel. Déférés hier au parquet de Louga après la durée légale de leur garde à vue, ces derniers ont été présentés au Procureur près le Tribunal de grande instance de Louga. Au terme de leur face-à-face avec le représentant du ministre public, les malheureux candidats ont été placés sous mandat de dépôt et envoyés à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de la capitale du Ndiambour où ils ont passé hier leur première nuit, renseigne L’Obs.
Poursuivis pour fraude à un examen, les membres de ce vaste réseau de faussaires bien huilé, qui ont bien planifié leur coup, ont été interpellés au moment où ils s’y attendaient le moins. Tout est parti d’un contrôle de routine que le coordonnateur du jury 1050 qui composait au centre ex-Cem 1 de Dahra, faisait dans les salles de classe. Très vigilant, il est tombé sur un candidat qui était en train de recevoir les épreuves corrigées sur son téléphone portable connecté à Internet. Ne voulant pas que cette affaire scandaleuse reste impunie, le coordonnateur a vite avisé le président du jury. Celui-ci a alerté à son tour les éléments de la Brigade de gendarmerie de Dahra Djolof afin qu’ils ouvrent une enquête pour que cette histoire soit élucidée. Les hommes en bleu qui ont effectué le transport sur les lieux ont procédé à l’arrestation du mis en cause, avant de le conduire sous bonne escorte dans leur local. Entendu, le jeune homme finit par dénoncer les autres membres de ce réseau.
Ne se limitant pas à cette déclaration et très décidés à mettre la main sur tous les candidats impliqués dans cette entreprise délictuelle, les gendarmes-enquêteurs ont fouiné le téléphone portable du mis en cause. C’est ainsi qu’ils ont réussi à intercepter 6 autres candidats qui composaient dans ledit centre d’examen. Les enquêteurs ont également effectué un tour au centre du Lycée Daouda Sow où composait le jury 1047. Là, un autre candidat, membre du groupe WhatsApp incriminé, est arrêté à son tour. Ce qui porte à huit le nombre de candidats au Bac mis aux arrêts par la gendarmerie. Les membres de ce réseau ont été envoyés hier à la prison de Louga. Ils seront jugés, mercredi prochain pour «fraude à un examen».