Poursuivi pour viol sur une mineure de 17 ans, l’ancien directeur du Coud est à nouveau appelé devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar ce lundi 20 mars après la suspension de son audience 17 mars dernier. À cet effet, la partie civile réclame la somme de 50 millions FCFA à Sitor Ndour.
À la reprise, les avocats de la victime dont Me Ndèye Fatou Touré et Me Théophile Kayoussi ont pris la parole pour défendre les intérêts de l’accusatrice. Selon eux, le responsable politique est coupable des faits qui lui sont reprochés. Ainsi, ils demandent à la chambre criminelle de ne pas se fonder sur le certificat médical et le procès-verbal de la gendarmerie.
Les conseils de la partie civile estiment que ces deux documents ont été falsifiés pour blanchir l’accusé. Prenant la parole en premier, Me Théophile Kayoussi indique que lorsqu’il s’agit de viol, le certificat médical n’est point déterminant. “J’avais sollicité du tribunal la comparution des hommes de l’art qui ont établi ce document. Parce que nous avons beaucoup de choses à dire sur ce certificat médical “, Me Kayossi.
Il ajoute : ” tout a été manigancé et tout a été falsifié par les gendarmes. Certains documents ont disparu. Par ailleurs, Sitor a négocié et quand on est innocent, on ne négocie pas. La réalité, c’est que Sitor a violé cette fille. C’est grave ce qui s’est passé et la plus grande sanction, c’est celle de sa conscience. Les choses ont été déséquilibrées à cause des gendarmes et des médecins “.
À en croire la robe noire, l’accusé ne cherchait pas une nounou. Il cherchait une épouse de substitution. “Il cherchait quelqu’un avec qui, il pouvait assouvir sa forte libido sans aucune contrepartie. Mais il a eu affaire avec une fille digne qui n’est pas impressionnée par les biens de Sitor Ndour”, lâche la défense de la victime. Suffisant pour Me Kayoussi de réclamer la somme de 50 millions de nos francs à titre de réparation.