L’affaire opposant l’ancien Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud) à son domestique a été appelée ce mercredi 15 mars 2023 devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar. Dès l’entame du procès, Me Théophile Kayoussi nouvellement constitué dans cette affaire a demandé avec sa collègue Ndèye Fatou Touré le renvoi. Pour motiver leur demande, ils ont évoqué la transcription d’un audio fait en langue serere en wolof, la comparution du médecin et de la sage-femme qui ont établi le certificat médical. Cependant, les avocats de la défense se sont farouchement opposés à cette demande. Ils estiment qu’il y’a aucune raison pour procéder au renvoi.
Selon Me Senghor, une demande de renvoi doit être articulée. Pour quel motif Me Kaoussi demande-t-il le renvoi. “Dans ce dossier, on nous a posé des questions pertinentes auxquelles ils ont répondu. Des enregistrements en langue sérère ont été déposés dans le dossier et la transcription a été faite”, a souligné la robe noire. A son tour, Me Abdoulaye Seck estime qu’il n’y a aucune raison pour le renvoi de ce dossier. “On souhaite entendre la dame Mariama et le docteur qui a été auditionnée par les enquêteurs et par le magistrat instructeur. Et aujourd’hui on veut le faire comparaître devant la barre. Ce qui est inadmissible”, a-t-il précisé. Sitor Ndour a voulu négocier parce que c’est une haute autorité.
Sur la demande de la comparution du médecin qui a établi un certificat médical, Me Cheikh Sy estime que si à chaque affaire de viol les médecins qui ont établi les certificats médicaux devaient comparaître les tribunaux seront vide. “Dans cette affaire, le juge d’instruction a permis au médecin d’expliciter les raisons de son certificat médical. Le dossier est vide et les arguments de la partie civile invalidés”, indique Me Sy.
Me El Hadji Diouf pense que les avocats de la partie civile veulent faire du dilatoire. “L’un des conseils de la partie civile dit qu’il y a une précipitation alors que le dossier est vide. Il veut accuser le tribunal d’être complice. Il n’y a pas de preuves matérielles. Sitor Ndour est un citoyen et il a des droits”, a martelé Me El Hadji Diouf.
Prenant la parole, la parquetière a demandé le renvoi et qu’il est important que la personne qui a établi le certificat médical comparaisse d’autant plus que le certificat médical fera l’objet de débats.
Finalement, le prévenu de la Chambre a décidé de tenir l’affaire car les personnes citées dans le dossier ont été suffisamment entendues par la gendarmerie et le magistrat instructeur. S’agissant de la clé USB, il a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires.