Le Sénégal vit un début de crise institutionnelle sérieuse. L’alerte est donnée par Alioune Tine. Le leader de Afrikajom Center révèle même qu’il a entamé une médiation qui l’a mené au palais présidentiel et à l’Assemblée nationale.
«Nous vivons, et il faut bien le dire, le début d’une crise institutionnelle sérieuse et grave, à tous les étages». Ces mots, alarmants, sont de Alioune Tine. En effet, le président de Afrikajom Center, qui s’exprimait sur le climat charrié par les accusations graves portée à l’encontre de certains «Sages», déclare qu’ une institution comme le Conseil constitutionnel, «qui est là pour l’intérêt général, aucun parti politique et aucun groupe ne peut mettre et ne doit mettre la main sur cette institution».L’ex patron de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho) révèle même qu’il a rencontré le président Macky Sall dans le cadre d’une médiation qu’il a entamée. «Nous sommes en train de parler à tout le monde aujourd’hui. Nous avons rencontré le président de l’Assemblée nationale, il nous a rassurés. Il nous a bien parlés. Nous avons rencontré le président de la République, le discours qu’il nous a tenu nous a rassurés. Il a été très clair: il ne regarde pas derrière. Il a quand même fixé par décret la date de la présidentielle. Et quand les gens sont venus le voir il a été très clair : une fois qu’une décision a été prise par le Conseil constitutionnel, on n’y revient pas», rapporte M. Tine. Le président de Afrikajom center, qui s’exprimait sur la Rfm, appelle au calme. Puisqu’une enquête a été ouverte, ce n’est plus la peine de se précipiter ou de se battre, dit-il. «On va voir ce que l’enquête va donner. On a demandé à rencontrer le Pds, j’ai appelé M. Thiam il a demandé à me revenir. Nous allons rencontrer également Benno et Yewwi. Nous avons déjà écrit une lettre au Président du Conseil Constitutionnel pour aller le voir. C’est cela aussi le travail que nous devons faire, écouter tout le monde dans la sérénité, dans le calme, pour pouvoir faire les propositions les plus pertinentes», calme M. Tine.