Les deux médias français sont accusés par Bamako de « fausses allégations » après avoir dénoncé des exactions de l’armée malienne contre des civils.
La junte malienne a ordonné, dans la nuit de mercredi 16 mars à jeudi, la suspension de la diffusion de RFI et France 24 au Mali en raison, selon elle, de « fausses allégations » d’exactions commises par l’armée malienne et rapportées par les deux médias français, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Le gouvernement malien « rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMA » et « engage une procédure (…) pour suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI (…) et France 24 », précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, et transmis à l’AFP.
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Le gouvernement malien fait référence à un reportage diffusé les 14 et 15 mars par RFI et dans lequel la radio a donné la parole à des victimes présumées d’exactions qui auraient été commises par l’armée malienne contre des civils et le groupe de sécurité privé russe Wagner.
Les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l’AFP. France Medias Monde, la maison mère de RFI et France 24, « prend acte et déplore cette annonce », a-t-elle réagi sur les antennes de ses médias, précisant qu’une telle suspension de deux grands médias d’information étrangers, très suivis sur tout le continent, n’a pas de précédent depuis des années au Mali.