Alors que l’enquête sur le crash de l’hélicoptère de Kobe Bryant vient tout juste de débuter, le brouillard est déjà montré du doigt pour expliquer l’accident.
Alex Villanueva, le shérif du comté de Los Angeles, a d’ores et déjà prévenu: l’enquête devant déterminer les causes de l’accident d’hélicoptère qui a provoqué le décès de Kobe Bryant, de sa fille Gianna et de sept autres personnes, dont le pilote de l’appareil, sera longue et fastidieuse. «C’est un cauchemar logistique parce que la zone du crash n’est pas facilement atteignable. Les investigations s’annoncent très longues», a-t-il ainsi fait savoir auprès des médias américains.
Et il devrait d’ailleurs en être de même de l’identification des victimes selon Jonathan Lucas, le chef médicat du comté de LA. La faute aux «conditions sur place». «Nous faisons tout ce qui est possible pour confirmer leurs identités et tenir les familles concernées au courant», a-t-il précisé. Pour l’heure, outre Kobe Bryant et sa fille, John Altobelli, coach de baseball universitaire, sa femme Keri et leur fille Alyssa, coéquipière de Gianna Bryant, et Christina Mauser, l’entraîneur des deux jeunes adolescentes figurent parmi les victimes.
Les circonstances de l’accident semblent néanmoins se préciser. A en croire les données du site spécialisé Flightradar24.com, l’hélicoptère a décollé de l’aéroport John Wayne de Santa Ana à 9h06 locales et se dirigeait vers le nord-ouest, apparemment à la Mamba Sports Academy de Newbury Park, située à 137 kilomètres, où Gianna Bryant et Alyssa Altobelli devaient disputer un match de basket.
Et si certains témoins oculaires ont évoqué un problème de moteur, les conditions météorologiques au moment de l’accident interrogent. Le temps était en effet particulièrement brumeux. A tel point, à en croire le Los Angeles Times, que la police, avisée du crash, a dû laisser au sol ses propres hélicoptères jusque dans l’après-midi. «La situation météorologique ne répondait pas à nos normes minimales de vol», a ainsi confié le porte-parole de la police, Josh Rubenstein.
De nombreux services participeront à l’enquête. Le NTSB, l’agence américaine chargée de la sécurité dans les transports, a ainsi annoncé avoir dépêché pas moins de 18 personnes, qui travailleront avec la FAA (Federal Aviation Administration) et le FBI. Avec une priorité: trouver la boîte noire du Sikorsky S-76B. «Notre équipe examinera l’historique du pilote et de l’équipage à bord. Nous examinerons aussi les dossiers d’entretien de l’hélicoptère, les dossiers du propriétaire et de l’exploitant de l’hélicoptère, et un certain nombre d’autres choses», a confié Jennifer Homendy, membre du NTSB.
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