On en sait plus sur les circonstances de la découverte des restes d’un bébé dans un lave-linge de la buanderie de l’hôpital Abass Ndao. La question centrale de cette affaire est : comment le nouveau-né de deux jours a pu quitter le service néonatalogie et se retrouver dans la machine à laver ?
Le commissariat de la Médina, chargé de l’affaire, a pu apporter un début de réponse. Manifestement, l’infirmière N. B. S est la responsable du drame. D’après les enquêteurs, repris par Libération, elle a reconnu avoir «par erreur» enveloppé le nourrisson dans les draps à laver avant de mettre ceux-ci dans un sac envoyé à la buanderie.
Des sources du journal renseignent que l’enfant, prisonnier dudit sac pendant quelques minutes, est mort par asphyxie avant d’être introduit dans le lave-linge.
C’est pourquoi, poursuit la même source, ni R. N, qui a transféré le linge à la buanderie, ni A. Diène, qui l’a mis dans la machine, n’ont entendu un cri ou un mouvement suspect provenant du sac. Et puisque cette dernière n’a pas pris le soin de trier le linge avant de lancer la machine, l’horreur était inévitable.
N. B. Sylla, R. Nianthio et A. Diène ont été déférées au parquet.
Même si tout porte à croire que la victime est le bébé de Narro Véronique N’Houmi et Jean-François Kouderin, ce dernier veut en avoir le cœur net. Dans cette perspective, il a réclamé un test ADN. La police scientifique et technique, dans ses conclusions, est allé dans ce sens.