La déclaration risque de faire beaucoup jaser. En effet, Cheikh Oumar Hann, le ministre de l’Enseignement supérieur a laissé entendre que le mandat actuel n’est que le premier du chef de l’Etat Macky Sall. Ce qui fait qu’en 2024, si le chef de l’Etat se présente, ce serait pour un second mandat. «Du point de vue de la constitution, je dis que c’est un deuxième mandat, ce n’est pas un troisième mandat. Si Macky est candidat en 2024 ce sera un deuxième mandat. Du point de vue de la constitution actuelle c’est un deuxième mandat», a-t-il déclaré lors du Grand jury de la Rfm.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, le mandat de Macky Sall obtenu en 2012 n’est pas concerné par les termes de la constitution de 2016. Et il se fonde sur l’exemple de Wade pour étayer sa thèse qui risque de faire couler beaucoup d’encre.
«Wade a été candidat et il est arrivé au pouvoir en 2000 avec une constitution qui disait qu’il n’y avait plus de limitation du mandat présidentiel. L’interprétation de la constitution de 2001 disait plus tard que le mandat obtenu en 2000 n’était pas concerné par la constitution de 2001. Ce qui fait que Wade a été candidat en 2012. Macky est arrivé en 2012. Par le fait du Pds, on avait enlevé la limitation du nombre de mandat. Donc le nombre de mandat n’était plus limité. Ensuite on est allé vers une constitution de 2016. La constitution de 2016 limite à deux mandats. Le mandat obtenu en 2012 ne peut pas être concerné.»
Pour lui, la question du troisième mandat est plus agitée par l’opposition que par le pouvoir: «Ca se dit partout. Le troisième mandat c’est sur la table, mais ce n’est pas porté par l’Apr ni par le camp de Macky Sall. Si aujourd’hui l’opposition dans sa campagne politique de reconstruction articule sa démarche autour d’un 3ème mandat de Macky Sall c’est eux qui ont peur. Et ils veulent faire peur au peuple sénégalais. A force d’agiter cela, c’est le peuple qui va se lever et dire à Macky Sall venez, venez être président», a-t-il déclaré.