L’affaire de Dieynaba Sangharé Ndiaye a pris un tournant important avec l’arrestation de son époux, le Dr Alioune Badara Mbacké, ainsi que son chauffeur et son vigile, suite à des accusations de violences conjugales portées par Dieynaba. Selon les déclarations de la victime, tout a commencé lorsqu’elle a découvert des preuves d’infidélité sur le téléphone de son mari. En tentant de le confronter, elle a été victime de violences physiques extrêmes, décrivant des coups au visage, au nez et à la tête, malgré le saignement qu’elle subissait.
Les blessures ont été corroborées par un certificat médical indiquant une incapacité temporaire de travail de dix jours. L’affaire a rapidement gagné en notoriété, soutenue par des mouvements féministes et des citoyens indignés, ce qui a poussé les autorités à agir. Sous instruction du procureur du Tribunal de grande instance de Matam, les trois hommes ont été placés en garde à vue.
Dieynaba, mariée depuis seulement trois mois, avait déposé sa plainte en avril après avoir subi des mois de violences et d’humiliations. Malgré ses accusations, les démarches judiciaires avaient été lentes, et elle avait même été poursuivie par son mari pour « collecte de données à caractère personnel », ce qui avait conduit à sa condamnation à trois mois de prison ferme et à une amende de 4 millions de FCFA.
L’intervention de la justice pourrait offrir à Dieynaba une voie vers la reconnaissance de ses souffrances et l’espoir d’un changement dans la dynamique de leur relation. Les trois hommes doivent être présentés au procureur ce jeudi, marquant une étape potentiellement cruciale dans cette affaire très médiatisée.