Huit anciens chefs de l’ex-guérilla des FARC ont été mis en accusation pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité par le tribunal de paix. La justice colombienne leur reproche d’être responsables de la séquestration de plus de 21 000 personnes durant le conflit armé.
Cette mise en accusation est sans doute la plus importante décision prise par le tribunal spécial qui a été créé à la suite de l’accord de paix avec les FARC.
Parmi les accusés se trouvent Rodrigo Londoño dit Timoschenko, chef du Parti des communs issu de l’ancienne guérilla, et deux de ses anciens responsables, Pablo Catatumbo et Julian Gallo. Selon le tribunal, les rebelles ont séquestré durant 26 ans plus de 21 000 personnes. Environ un otage sur neuf a été assassiné ou a disparu.
Des excuses des ex-chefs FARC
Lors des audiences, les témoins, otages et ex-membres des FARC ont détaillé un système d’enlèvement dont l’objectif était autant politique qu’économique, à savoir renflouer les caisses de l’organisation clandestine.
Dans une première réaction à la décision du tribunal, les huit accusés ont présenté des excuses aux familles de victimes. « Il n’y a pas de justification pour les enlèvements », ont-ils précisé dans un communiqué.