Quelques heures après l’annonce du décès d’un marabout (74 ans), habitant le quartier Artillerie, des suites du Coronavirus, les interrogations fusent de partout dans la capitale du Ndiambour et pour cause. Selon certaines indiscrétions, le défunt marabout, “très fréquenté”, ne s’est rendu à l’hôpital que hier mardi, c’est-à-dire le jour de son décès.
“C’est quand il est complètement dominé par sa maladie, qu’il s’est rendu à l’hôpital. Et lorsque les résultats des tests effectués sur lui sont revenus positifs, il avait déjà succombé”, précise une source.
Notre interlocuteur annonce par ailleurs que le commerçant M.M.S, premier cas testé positif, aurait signifié aux autorités médicales de Louga avoir été en contact avec lui.
Faux ! Rétorque le médecin-chef de région de Louga, Dr. Cheikh Sadibou Senghor contacté par Seneweb. Il précise: “C’est le cas indexe (le commerçant, ndlr) lui-même qui nous a caché qu’il était en contact avec le marabout. On lui a posé à maintes reprises la question, mais il a toujours nié. Le vieux aussi a toujours juré ne pas être en contact avec le malade.
Nous avons envoyé à trois reprises des équipes d’investigation chez le marabout, mais pour la troisième fois, il les a chassés de chez-lui”.
“Une équipe d’investigation dépêchée chez le premier patient”
Le médecin-chef de Louga d’insister que “c’est ce monsieur-là (le premier cas) qui ne nous a pas dit toute la vérité sur cette affaire. Même son chauffeur, quand nous l’avions interpellé, il a, lui aussi, indiqué qu’il ne jamais vu les deux ensemble”.
Le médecin chef de région de Louga rassure: “Depuis le début, nous n’avons laissé aucun détail, nous avons fait toutes les investigations nécessaires pour isoler toutes les personnes suspectées d’être en contact avec lui”.
Mieux, à en croire toujours le Dr. Senghor, “au moment où je vous parle (15h15), une équipe est dépêchée chez lui pour qu’il nous dise s’il nous cache encore quelque chose”.
En tout cas, cette situation laisse penser que de probables nouveaux cas sont à attendre, dans les prochaines heures, à Louga, si l’on sait qu’il sera encore très difficile de faire la traçabilité de tous ces gens avec qui il a été en contact avant son décès. Car, souligne une source, “depuis lors, il avait continué à recevoir des patients pour des prières dans son domicile, près du cimetière Yeurmandé”.
D’ailleurs, l’on nous informe que du côté des autorités médicales locales, l’on s’active, depuis hier soir, pour tenter de remonter l’itinéraire de ce patient qui, il faut le dire, a “brouillé” le plan de riposte qui était en train d’être déroulé jusqu’ici.