Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu ce jeudi l’Association des imams et oulémas du Sénégal. Lors de l’audience, tenue au palais présidentiel, il a évoqué la question de la criminalisation de l’homosexualité qui avait fait l’objet d’une proposition de loi rejetée par le bureau de l’Assemblée nationale.
«Ce que j’ai dit à ce propos, au Sénégal, à l’étranger devant le monde entier, devant le président Obama ici au Palais, devant le président Trudeau premier ministre du canada, est très clair. Je leur ai dit que chez nous, au Sénégal, personne ne touchera à la loi contre l’homosexualité tan que je suis président. Je pense qu’on ne peut pas faire plus que cela.
L’homosexualité ne sera jamais dépénalisé dans ce pas tant que je serai président de la République. Donc ce n’est pas la peine de soulever cette question. Je ne sais plus pourquoi on se réveille un bon jour et on remet cette question sur la table, surtout à la veille d’une élection.»
Sur la proposition de loi
«Criminaliser c’est faire comme si l’individu a tué un homme. Quand la proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale, le bureau de l’Assemblée a dit qu’il y a déjà une loi qui combat l’homosexualité et que le chef de l’Etat s’est ouvertement exprimé contre la dépénalisation de l’homosexualité. Donc pourquoi mettre en place une nouvelle loi sur la question.
Si ça se limitait aux politiques, ça ne me ferait pas mal. Mais quand je vois dans le groupe des imams, des religieux, pour dénigrer accuser l’Etat de choses aussi graves, en parler dans mosquées aux jours de Juma, accusant l’Assemblée nationale, accuser les institutions de la République, c’est un peu trop (…)
Je défie quiconque de prouver que le gouvernement est en train de changer cette loi pour dépénaliser l’homosexualité. Certains veulent en faire un sujet polémique et appeler à des manifestations. ‘‘Yalla day reub fitneu’’. Et on ne doit pas en arriver à certaines extrémités certain niveau. L’Etat ne veut pas, conformément à nous us et coutumes dépénaliser la loi sur l’homosexualité. Donc ce débat ne doit plus être soulevé au Sénégal.»