Ce devait être un beau galop d’essai ; une mise en jambes révélatrice avant d’enchaîner avec des déplacements moins enthousiasmants potentiellement au Kazakhstan et en Bosnie ces prochains jours. Avant surtout l’Euro cet été et la phase finale de la Ligue des Nations à l’automne. Autant de défis à relever sur la route du Mondial 2022, au Qatar, où les Bleus sont censés aller défendre leur titre suprême. Las, cette campagne éliminatoire de la Coupe du monde à venir a débuté par un gros couac ce mercredi au Stade de France.
Face à une sélection ukrainienne qui moins de six mois plus tôt avait encaissé un cinglant 7-1 sur cette même pelouse – avec nombre de titulaires absents, cloués au pays par la covid-19 – l’équipe de France cette fois n’a pas su faire parler la poudre. Et pourtant tout n’avait pas si mal commencé. Un hors-jeu de Pavard qui passe à l’as et Griezmann pouvait expédier dans les filets adverses une merveille de frappe enroulée (1-0, 19e). Allègrement dominatrice alors, mais un brin brouillonne dans la zone de vérité, la sélection de Didier Deschamps se contentait toutefois de cet avantage minimaliste à l’heure de rallier le vestiaire.
Avantage Ukraine
Après la pause, les Bleus revenaient sur le terrain avec les mêmes lacunes, le même manque de liant et de rigueur. Si bien que les Ukrainiens profitaient de l’une de leurs rares incursions dans le camp tricolore pour refaire leur retard, sur un tir de Sydorchuk détourné par le malheureux Kimpembe (1-1, 57e). Incapables dès lors de se révolter, les Mbappé et consorts finissaient sans trop d’allant, sans trop de hargne pour se voir sanctionnés d’un partage des points somme toute méritoire pour les visiteurs. Dans la course au seul ticket directement qualificatif pour le Mondial qatarien (le deuxième de poule briguera les barrages) l’Ukraine a pris le dessus sur la France ce mercredi soir. Plutôt déroutant.