Le bureau de l’Assemblée nationale, dominé par la coalition Benno Bokk Yakaar, a décidé d’annuler le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) prévu pour ce samedi. Ce débat devait aborder le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP). Cette décision intervient en réponse aux récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait évoqué la possibilité de présenter sa Déclaration de Politique Générale (DPG) en dehors de l’hémicycle. Cette annulation suscite des interrogations quant à son impact potentiel sur les finances publiques. Selon deux spécialistes des questions parlementaires et anciens députés interrogés par L’Observateur, les conséquences ne devraient pas être significatives. Alioune Souaré, l’un d’eux, souligne que l’annulation du DOB constitue une violation de la loi, mais précise que cette absence de débat n’aura pas de répercussions majeures sur les documents budgétaires. Selon lui, le DOB n’est pas une étape de validation mais un simple exercice d’information. Il explique : « Le DOB n’est pas une étape de validation, c’est simplement un exercice d’information. On ne peut pas reprogrammer le DOB parce que sa tenue est fermée dans les délais [il doit se tenir à la fin du deuxième trimestre de chaque année]. » Théodore Monteil partage cet avis et ajoute : « Contrairement à la France, où le débat d’orientation budgétaire permet aux députés de modifier les crédits au sein d’un programme, au Sénégal, les députés n’ont pas ce pouvoir. Le DOB est juste une information qui leur permet de préparer le marathon budgétaire à venir. Il n’y aura donc aucune incidence. »