Idrissa Seck, le président de Rewmi, justifie sa décision relative à la destitution de son désormais ex-numéro 2, Déthié Fall. Face à ses ouailles, ce dimanche, 29 novembre, dans la salle du cyber campus, faisant office de siège du parti Rewmi, le tout nouveau président du Conseil économique, social, et environnemental (CESE), s’est montré intraitable.
“Quand je quittais Benno Bokk Yakaar (BBY, coalition présidentielle), en 2013, je savais que je pouvais perdre deux ministres que j’avais fait nommer au gouvernement, et cela ne m’a pas arrêté, par principe. Parmi eux pourtant, un ami très proche (Oumar Guèye) dont le fils aîné est mon homonyme et l’une des filles est l’homonyme de ma femme. Si je l’ai fait à l’époque, par principe, vous comprendrez fort aisément que perdre un député ne sera pas un problème pour moi”, a-t-il d’emblée expliqué.
Le rewmiste en chef de poursuivre : “Il y a quelqu’un à qui j’ai parlé deux fois en lui disant que son absence dans la sélection des gens qui devaient aller au gouvernement était une décision réfléchie, il m’a avoué que sous la pression de certains de ses proches, il a quand même mal vécu ma décision. Ce que je comprends, que ses proches ne voient que lui et s’occupent que de son intérêt à lui. Ils ne connaissent pas tous les autres ayants droit du parti, qui sont plus anciens dans mon sillage, que le monsieur en question. Et je lui ai dit ok, mais tant que tu ne seras pas guéri, complément et émotionnellement de cette difficulté, abstiens-toi de parler. Parce que si tu parles forcément l’émotion vécue transparaitra. Attends, attends, attends que le temps fasse son œuvre…Apaise, apaise, apaise tes proches.”
Concluant, il a ajouté : “mais rappelle-toi, qu’un jour, tu étais assis à ma table avec deux de tes frères, et j’ai décidé de donner un poste de député, et l’un de ses frères-là, ne m’a jamais rien demandé. Et ce jour-là, il m’a demandé pour la première quelque chose que je lui ai refusée. Et il l’a vécu avec dignité pourtant l’argument qu’il m’a servi ce jour-là était décisif, lourd et fondamentalement vrai.”