L. Diallo, âgé de 59 ans, sera fixé sur son sort le 17 décembre prochain, date du délibéré du procès l’opposant à l’amie de sa fille, âgée de 13 ans. Celle-ci l’accuse de l’avoir violé à plusieurs reprises.
Selon la plaignante, son calvaire a commencé en 2020. «La mineure qui fréquente la même école et le même “Daara” que l’une des filles de l’accusé, passait le plus clair de son temps chez eux. Un jour, déclare-[t-elle], elle s’était rendue chez [son amie] pour acheter des fruits (oranges). La vendeuse, épouse de L. Diallo, étant absente, [le mari] s’est chargé de vendre les fruits à la petite», relate L’Observateur.
La plaignante, reprise par le journal, affirme que ce dernier ne s’est pas limité à la vente car enfonce-t-elle, «après l’avoir servi, il l’a conduite dans l’une des chambres de ses filles et a commencé à la caresser et à lui faire des attouchements sexuels.»
«Je retournais chez lui à chaque fois sans savoir pourquoi», confesse l’accusatrice. Qui enchaine : «Je le retrouvais seul vers 15h ou 16h et il profitait toujours pour me violer.» Pire, embraye-t-elle, ce dernier lui «remettait des sommes d’argent» après l’avoir «contrainte à des relations sexuelles».
«Menacé par son bourreau, [la victime présumé] avait gardé le silence jusqu’au jour où sa mère, «décelant des modifications morphologiques chez sa fille, décide de conduire celle-ci chez le gynécologue». Le spécialiste confirme ses doutes, en attestant «une déchirure ancienne de l’hymen», renseigne le journal.
La même source avance que la fille, pressée de questions par sa mère, a fini par révéler son lourd secret. Attrait à la barre de la Chambre criminelle de Dakar, Diallo rejette en bloc, niant «une quelconque relation» avec la plaignante, qu’il dit «considérer comme sa propre fille» au moment où, souligne l’accusation, il aurait envoyé des émissaires pour faire étouffer l’affaire.
Pourquoi donnait-il de l’argent à la fille ? L’accusé souligne «qu’il le faisait de manière désintéressée». Il s’empresse toutefois d’ajouter qu’il avait «cessé de donner de l’argent» à la plaignante.
La partie civile réclame 10 millions de francs Cfa en guise de réparation. Le Procureur, convaincu de la culpabilité de l’accusé, a requis 10 ans de réclusion criminelle, complète L’Obs.