Deux coépouses ont été jugés à la barre du tribunal d’instance (T.I) de Pikine Guédiawaye. La 4e épouse a traîné la 3e à la barre pour insultes. A l’origine de cette affaire, une incroyable affaire de «trahison». Le récit de L’OBSERVATEUR.
A. Ly, est décrite comme un génie qui valorise tout ce qu’elle touche. Au décès de son père, son cousin A. Bâ s’est entiché d’elle et a demandé sa main. Il avait déjà deux (2) épouses et elle est devenue sa troisième femme.
A. Ly, spécialisée dans la gestion des projets des organisations internationales, use de ses compétences et de son carnet d’adresses bien étoffé pour épauler son époux qui avait une petite entreprise.
Devenue la Directrice Générale (Dg) de la boîte de son chéri, une responsabilité qui lui est confiée par ce dernier, elle démarche des marchés et des projets valorisés à des centaines de millions. Toutefois, l’entreprise, à un moment donné, traverse des difficultés financières.
Elle n’hésite pas à soutenir son mari et fait un prêt bancaire de vingt (20) millions de FCFA, pour éviter une faillite. Mieux, au moment où la société traversait des difficultés, la femme, propriétaire d’une boutique qui fait un chiffre d’affaires de 300 000 FCfa, avait donné carte blanche à son conjoint de récupérer la recette quotidienne, afin qu’il puisse gérer ses trois (3) maisons.
Jusque-là, tout va bien. Et le couple était à deux (2) doigts de voir le bout du tunnel. La société, qui avait fait un travail pour une structure attendait un paiement colossal. De la Casamance où il se trouvait, A. Bâ met la pression à sa femme afin qu’elle puisse jouer de ses relations pour que cette entité de l’Etat puisse leur payer la prestation estimée à 160 millions Fcfa.
A. Ly réussit. C’est là où tout s’est gâté. A peine le décompte viré, il lui annonce une nouvelle, qui aura l’effet d’une bombe : Il avait pris une quatrième femme.
Elle appris du neveu de son mari que sa nouvelle épouse n’est autre que la chargée de clientèle de la société. Une divorcée, mère de trois (3) enfants.
Celle-là qui livrait à la Dg, devenue sa coépouse, toutes les informations, liées au compte. Là, elle s’est sentie trahie. D. Soly, cette femme qui était au courant de tous les mouvements financiers de la société, qui avait les yeux rivés sur le compte, l’avait doublée alors qu’une relation de travail les liait.
Le pire est que son mari, pendant qu’il sortait en cachette avec la dame Soly, est allé voir, accompagné de sa conquête, le grand-père marabout de cette dernière. Et, tenez-vous bien, le papi marabout a confectionné des gris-gris que le mari a remis à sa troisième femme. Pis, A. Ly aurait prêté à son mari un million de FCfa.
Une somme avec laquelle il aurait, peste l’avocat de la prévenue, payé la dot. Toutes ces choses l’ont mis hors d’elle au point de proférer, à l’encontre de la banquière, des insanités de borne fontaine.
Accusée par l’avocat de la prévenue d’avoir surveillé le compte de la société pour pouvoir, avec l’ascension du chiffre d’affaires, mettre la main sur le mari de sa cliente, la partie civile se défend. Et précise avoir surveillé le compte comme tous les autres comptes. Cependant, pour Me Gaye, elle ne connaissait pas le mari de sa cliente, car c’est la troisième femme qui gérait. C’est, poursuit-il, parce que le chiffre d’affaires avait commencé à augmenter qu’elle s’est intéressée au mari.
Le délibéré est fixé au 9 mars 2023.
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