Le supposé kidnapping de Coumba Kane, qui a été retrouvée vendredi dernier à Touba, fait toujours parler. Alors qu’elle persiste et signe qu’elle a été kidnappée alors que les enquêteurs penchent pour une histoire fabriquée de toutes pièces, de nouveaux détails de l’enquête viennent d’être dévoilés.
En effet, d’après le quotidien l’Obs, la fouille du sac de Coumba Kane, effectué par les enquêteurs, a permis de découvrir un arsenal de maquillage et un boubou «habaya». Interrogée, elle a déclaré qu’il est dans ses habitudes d’emporter son «habaya» pour effectuer ses prières. Une déclaration qui a intrigué les enquêteurs. «Pourquoi mettre une tenue habaya dans le sac alors que vous portez des habits décents», lui ont rétorqué les pandores.
De plus, les pandores se sont demandés si la dame n’a pas été violée. Et lorsqu’il lui ont proposé un examen gynécologique pour savoir si elle à eu des rapports sexuels avec ses « ravisseurs », elle a catégoriquement refusé, arguant que ses bourreaux n’ont pas abusé d’elle.
Coumba Kane : “Je suis sereine et quitte avec ma conscience”
Interrogée toujours par L’Observateur, la dame solde ses comptes. À ceux qui, pour le moins nombreux, remettent en cause son kidnapping, elle dit rendre grâce à Dieu après avoir vécu cette épreuve qui, à son avis, aurait pu mal tourner : «Je me connais, je sais où mettre les pieds et ce que j’ai enduré. Ceux qui me servent sur un plat de chien ne m’y trouveront pas».
Quid du sentiment qui l’habite après avoir retrouvé sa famille ? Elle confie : «Je reviens de loin. Une personne prise en otage qui rentre chez elle saine et sauve, ça ne court pas les rues. C’est ce qui fait peut-être que des gens malintentionnés en arrivent à faire des déductions hâtives et dégradantes à mon endroit. Toutefois, je suis plus que sereine et quitte avec ma conscience».
Revenant sur les circonstances dans lesquelles elle a été retrouvée, elle narre : «Lorsque je suis arrivée à Touba, après avoir échappé à mes ravisseurs, j’ai rencontré un de mes frères qui a aussitôt alerté le Commissaire de Touba. J’ai été acheminée à Dakar le vendredi 17 janvier. À un moment donné, je n’en pouvais plus et j’ai été internée à l’infirmerie de la Caserne Samba Diéry Diallo où j’ai été perfusée. J’ai répondu à toutes les questions qui m’ont été posées».