La cour d’appel de Versailles a demandé, ce mercredi, la séquestration et l’interdiction de vente du Ballon d’Or France Football Adidas remis en 1986 à Diego Maradona. Volé puis retrouvé à Paris, il devait être vendu aux enchères. Les enchères sont donc annulées.
Les héritiers de Diego Maradona ont gagné. Pourtant déboutés par le tribunal de Nanterre le 30 mai, ceux-ci ont obtenu la séquestration et l’interdiction de vente du Ballon d’Or France Football Adidas remis en 1986 à la légende argentine, selon l’arrêt rendu par la cour d’appel de Versailles ce mercredi. Cela signifie que la justice conservera ce trophée du meilleur joueur de la Coupe du monde, volé en 1989 puis retrouvé à Paris, le temps que l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) termine son enquête.
Pour tenter d’apaiser les tensions, la maison spécialisée Aguttes avait annoncé dimanche le report jusqu’à nouvel ordre la vente aux enchères de l’objet, en raison d’un « climat litigieux » et d’« incertitudes ». Cet environnement est lié aux doutes émis par les héritiers de Maradona quant à la manière dont Abdelhamid B. aurait acheté le Ballon d’Or en 2016. Si Abdelhamid B. évoque un achat chanceux dans un « lot de quincaillerie », les enfants du Pibe de oro estiment que cette histoire n’est pas plausible.
« Nous sommes satisfaits de cette décision, qui est conforme à nos demandes et rassure mes clients, nous explique Gilles Moreu, avocat pour le cabinet Paradox, mandaté par les héritiers. Mes clients vont désormais introduire une action en revendication devant le tribunal judiciaire en considérant que, si le Ballon d’Or est celui qui a été remis à leur père en 1986, il doit leur revenir. Abdelhamid B. ne pouvant pas, selon nous, et au regard des circonstances de l’acquisition telle que ce dernier le prétend, être qualifié d’acquéreur de bonne foi. » Afin de récupérer le trophée, les héritiers de Diego Maradona disposent de trois mois pour réaliser cette action au fond. Une procédure qui continuera de faire vivre ce feuilleton.