Le plus ancien et le plus prestigieux des prix littéraires en France a été dévoilé ce mercredi. Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr l’emporte face à Louis-Philippe Dalembert, Christine Angot et Sorj Chalandon, avec son ouvrage “La plus secrète mémoire des hommes”.
Le prix Goncourt 2021 a été décerné à La Plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey) de Mohamed Mbougar Sarr. Il succède à Hervé Le Tellier, récipiendaire du prix en 2020 pour L’Anomalie. Le plus prestigieux des prix littéraires français a été remis, comme le veut la tradition, à l’heure du déjeuner au restaurant Drouant, dans le quartier de l’Opéra, à Paris.
Quatre auteurs étaient finalistes: Louis-Philippe Dalembert avec Milwaukee Blues” (éditions Sabine Wespieser), Sorj Chalandon avec Enfant de salaud (Grasset) et Christine Angot avec Le Voyage dans l’Est (Flammarion), déjà récompensé par le prix Médicis.
“Ces histoires de prix, j’ai toujours regardé ça d’un peu loin, tout en m’y intéressant. Je ne savais pas comment ça fonctionnait. Evidemment, ça m’a réjoui, j’ai été très honoré, très touché, mais je comprends que ce ne sont que des premières listes”, affirme Mbougar Sarr à l’AFP lors d’une rencontre lors du festival Le Livre sur la place à Nancy.
“La plus secrète mémoire des hommes” est le quatrième roman de cet auteur Sénégalais. Son entrée en littérature s’est faite dès ses 24 ans, avec le livre “Terre ceinte”, publié par Présence Africaine.
Aîné d’une fratrie de sept garçons, il a grandi à Diourbel. Son don pour les études le fait intégrer le Prytanée militaire de Saint-Louis, filière extrêmement sélective, puis une classe préparatoire en France, à Compiègne (Oise), et enfin l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris, où il commence un doctorat de lettres.
Avec AFP