De nombreux quotidiens parvenus mercredi à l’APS traitent en priorité des craintes de certains acteurs de voir la pandémie à coronavirus devenir incontrôlable au Sénégal, d’autres journaux demeurant toujours intéressés par la dernière réforme du code électoral qui leur donne l’occasion de reparler de politique.
“Alerte rouge” à la troisième vague de la maladie à coronavirus, affiche par exemple le quotidien L’Observateur, selon lequel plus de 40 malades sont sous oxygène, ajoutant que “tous les lits Réa-Covid occupés”.
“On l’espérait contenue, stabilisée, peut-être même sur le déclin. Mais, les quatre variants qui circulent, dont le Delta, réputé plus contagieux, ont changé la donne sur la maladie à coronavirus”, explique le journal.
Il signale que le Sénégal est désormais cité par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) “parmi les pays d’Afrique de l’Ouest où la propagation (de l’épidémie) est préoccupante”.
Aussi le syndicat des médecins, notant “une augmentation fulgurante des cas de contaminations”, préconise-t-il “l’interdiction des rassemblements”, politiques, religieux et culturels, rapporte le quotidien L’As.
“Si rien n’est fait d’ici la Tabaski, la situation de Dakar”, qui constitue l’épicentre de la maladie, va se répercuter sur tout le territoire national, alerte le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) dont les mises en garde font la une de Vox Populi également.
“Un sursaut national est attendu de tous les acteurs de la vie publique”, ajoute le même journal. Lii quotidien souligne que les choses vont “de mal en pis”, avec des services de santé “au bord de l’implosion”.
Kritik’ tente de frapper les esprits avec un chiffre : “Plus de 1200 morts” depuis l’apparition de la maladie à coronavirus sur le territoire sénégalais, en mars 2020. Le bilan épidémiologique quotidien “ne cesse de s’alourdir avec certains indicateurs qui demeurent toujours préoccupants”, ajoute ce journal.
Le Témoin quotidien évoque les “non-dits” de cette alerte du principal syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, relativement à sa recommandation d’interdire les rassemblements religieux et politiques. “Une manière, sans l’air d’y toucher, de demander de sacrifier….la traditionnelle prière de Tabaski !”, selon Le Témoin quotidien.
Sur un tout autre sujet, le journal Le Quotidien revient sur la dernière réforme électorale qui a ramené les acteurs au code électoral consensuel de 1992, lequel, “malgré ses insuffisances, a permis au Sénégal d’avoir des élections plus transparentes et moins contestées”.
“C’est pourtant cette loi de référence en la matière qui a consacré, dans les mêmes termes, des articles sur l’inéligibilité (…)”, articles contestés par l’opposition qui y voit un moyen d’entraver les ambitions politiques de certains de ses leaders, écrit Le Quotidien.
Madièye Mbodj, délégué général de Yoonu Askan Wi, “appelle à la mobilisation générale pour arrêter le régime en place”, même si le “combat’’ de l’opposition s’annonce ’’difficile’’, relève-t-il dans des propos rapportés par Walfquotidien.
“Le piétinement des valeurs et le gaspillage sont les plus gros dégâts de Macky (Sall)”, qui, dit-il, “a réuni tous les défauts des anciens régimes de Wade et de Diouf”.
Tout ne semble pourtant pas perdu, si l’on se fie au quotidien L’Info, qui affiche : “Macky unit l’opposition”. “Sans le vouloir”, le président Sall “est en train de sceller l’unité de l’opposition sénégalaise à travers les actes qu’il pose”, estime le journal.
“Déjà en ordre de bataille depuis le passage au forceps de la loi portant modification du code pénal et du code de procédure pénale, le FRN, le M2D, le CRD et la coalition Jotna ont décidé récemment de joindre leurs forces”, ajoute-t-il.
Selon L’Info, ces différents partis de l’opposition et leurs leaders surfent désormais “sur la vague d’indignation populaire pour se refaire une nouvelle santé et se restructurer en perspective des échéances futures”.
Il y a surtout le cas Karim Wade, évoqué par le quotidien Enquête dans la perspective des retrouvailles de la famille libérale, désignant le regroupement entre le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade et les formations considérées comme ses excroissances, dont l’Alliance pour la République (APR), actuellement au pouvoir et le parti Rewmi.
“Depuis son exil qatari”, Karim Wade “est au cœur de toutes les rumeurs attestant d’un possible rapprochement avec le camp présidentiel autour de la nouvelle coalition +Mburu ak Soow”, avance Enquête.
Il ajoute : “Après le démenti de Khalifa Sall pressenti pour accompagner la nouvelle alliance Macky-Idy, les lieutenants de Karim Wade indiquent que leur leader n’aspire qu’à un seul rapprochement : celui avec le peuple sénégalais dont il veut assurer la destinée en 2024”.
Une bonne nouvelle pour les militaires à la une du quotidien Le Soleil. A partir de janvier 2022, une maison sera octroyée aux familles des soldats tombés au combat, annonce le journal, selon lequel cette mesure compte parmi les “innovations majeures” du nouveau chef d’état-major général des armées, le général Cheikh Wade.
APS