‘’L’horreur’’, ‘’le drame de trop’’, etc. : les quotidiens reçus vendredi à l’APS sont à fond sur la mort des onze bébés dans un incendie à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane.
Onze bébés ont trouvé la mort dans un incendie survenu mercredi à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane (ouest).
Dans la foulée, le chef de l’Etat a décrété un deuil national de trois jours, à compter de ce jeudi, et nommé Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la santé publique, ministre de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est attendu ce vendredi dans la soirée à Tivaouane.
’’11 petits anges, tous partis’’, affiche à la Une Libération, notant que les bébés internés au service de néonatologie ’’sont décédés dans des conditions atroces après un incendie’’.
C’est ‘’l’horreur’’, selon L’Info, soulignant qu’’’un nouveau drame a frappé nos hôpitaux’’. ‘’L’horreur à Tivaouane’’, titre également L’As.
’’Nuit d’horreur à l’hôpital Dabakh’’, selon Le Quotidien avec cette description : ‘’ce sont des images d’apocalypse. Des murs calcinés, une douzaine d’extincteurs épuisés, tout le matériel du service de néonatologie brûlé, des corps compléments cramés…C’est le chaos’’.
’’Emoi et consternation suite au drame, deuxième du genre après celui de la maternité de Linguère ayant emporté 4 nouveau-nés (…)’’, écrit Sud Quotidien, rappelant que le Khalife général des tidianes ‘’’a alerté à maintes reprises l’Etat du Sénégal sur la situation peu reluisante de l’hôpital’’.
Pour Enquête, c’est ‘’le drame de trop’’. ‘’ (….) au-delà de la consternation, un maelstrom de sentiments étreint les cœurs, mêlant incompréhension, sidération, colère et effroi’’, écrit la publication.
Bës Bi Le Jour rappelle qu’avant Tivaouane, ‘’il y eut Linguère, Louga, Kaolack’’.
’’Les mêmes causes de négligence ont été relevées mais pas l’once d’une réprobation de ces facéties qui nous angoissent tant. Partout l’horreur qui, à force de se répéter, s’inscrit désormais dans une affligeante banalité. Faute de mieux, on entre à l’hôpital avec le doute chevillé au corps, on en sort avec la certitude d’un moral brisé, d’un mental écorné et la crainte bien réelle de contracter une maladie nosocomiale’’, déplore le journal.
Kritik annonce la nomination de Marie de Khémesse Ngom Ndiaye au ministère de la Santé en remplacement d’Abdoulaye Diouf Sarr après ce drame.
Selon Le Témoin, ‘’il était temps que le président de la République sort enfin son sabre pour faire tomber, ne serait-ce qu’une tête, histoire de sonner la fin de la longue récréation dans laquelle se trouve le pays depuis bientôt un an’’.
Pour le journal Source A, Macky Sall ‘’sacrifie’’ Abdoulaye Diouf Sarr ‘’pour faire face à la clameur populaire née du drame de Tivaouane, à quelques encablures des législatives du 31 juillet’’.
Le quotidien estime que M. Sarr ‘’peut partir la tête haute, après avoir marqué son ancien département de ses empreintes. La gestion de la Covid, les accords signés avec les syndicats…Tout y passe’’.
’’Légèretés et négligences en série, Diouf Sarr paie pour tous les coupables’’, écrit Walfquotidien.
’’Cela n’absout nullement la responsabilité pleine et entière de la tutelle. Depuis hier, sur les réseaux sociaux, des indignés réclament la démission de Diouf Sarr. Certes, en tant que ministre de la Santé, il est, au premier chef, responsable de tout dysfonctionnement dans le secteur qui lui est confié’’, souligne Walf.
Le journal ajoute : ’’une responsabilité pour laquelle il est grassement traité : nourri, logé, blanchi, transporté au frais du contribuable. Mais, est-il le seul responsable ? Non ! Nous sommes tous coupables, chacun dans le cercle de responsabilité qui est le sien’’.
Avec APS