Idrissa Seck s’est exprimé pour la première fois sur les manifestations qui ont traversé le pays, depuis l’arrestation de Ousmane Sonko. Nous vous proposons quelques extraits de sa déclaration, dans laquelle il lance un message au leader de Pastef tout en se proposant pour une médiation politique soumise à condition.
“Je l’invite à faire ce que je fis”
«Conformément à la recommandation prophétique, faite à tout musulman d’être solidaire à son frère qui subit une épreuve, qu’il ait raison ou tort, je voudrais exprimer ma solidarité à mon jeune frère Ousmane Sonko frappé par une terrible épreuve.
S’il sait que les accusations portées à son endroit par la citoyenne Adji Sarr sont infondées, et ne sont que le résultat d’un complot ourdi contre sa personne, je l’invite à faire ce que je fis en son temps, c’est à dire déclarer solennellement devant Dieu et devant les hommes que d’ici à l’extinction du soleil, aucune preuve ne viendra étayer lesdites accusations.
S’il ne le peut pas, je lui recommanderai alors de se repentir, de demander pardon à sa famille à ses militants et au peuple sénégalais et d’accepter avec dignité les conséquences des actes posées (…)»
“Le Président n’a pas le temps…”
«J’atteste et j’affirme que le Président Macky Sall n’a pas le temps de conduire un opposant plusieurs fois à ‘‘Sweet Beauté’’ ni de fomenter de sordides activités qui se seraient passées dans ces salons de massage.
J’invite les militants et militantes de l’opposition, patriotes sincères, partageant l’amour du pays, de sa paix, de ses intérêts, de sa prospérité, à ne pas servir de bouclier à un quelconque gourou. À ne pas se laisser manipuler par des intérêts nationaux comme internationaux qui, frustrés de ne pas accéder aux ressources pétrolières et gazières du Sénégal, de ne pas voir l’État accéder à leurs demandes illégitimes, nourrissent le plan de déstabiliser notre pays (…)
“Entreprendre une médiation politique”
«J’incite mon frère Ousmane Sonko directement ou à travers ses conseils, à s’adresser à ses partisans pour les inviter à cesser toute activité insurrectionnelle de pillage ou de déstabilisation du pays.
S’il le fait, j’accéderai alors aux nombreuses demandes à moi adressées, dont celle de notre compatriote Alioune Tine, membre éminent de la société civile africaine, d’entreprendre une médiation politique pour le retour rapide au calme.»