Mbour : le charlatan, la caissière, les «êtres nuisibles» et la grossesse

Ng. S., employée dans un fast-food à Nguekhokh, a porté plainte contre M. Bâ. Ce dernier, établi à Mbour, est considéré par la plaignante comme un charlatan. Cette dernière l’accuse de l’avoir envoûtée, escroquée de près de 2 millions de francs Cfa et violée à plusieurs reprises. De ces abus sexuels supposés, la plaignante affirme avoir tiré une grossesse. Face aux enquêteurs de la gendarmerie, le mis en cause a nié les faits qui lui sont reprochés. Il affirme qu’il n’a jamais violé la jeune dame, qui serait sa copine, soulignant que leurs relations intimes étaient mutuellement consenties. Il a été déféré au parquet de Mbour, ce jeudi 10 octobre. L’Observateur, qui parle de cette affaire dans son édition de ce vendredi, a recueilli la déposition de l’accusatrice. Nous la reproduisons in extenso.

«Un jour, alors que je me trouvais au Fastfood où j’assurais la caisse, M. Ba est venue vers moi pour faire une commande. Auparavant, il m’a fait comprendre qu’il n’a pas de liquidité, donc il allait me payer par Wave. Sans arrière-pensée, j’ai accepté sa proposition. En réalité, il avait utilisé cette stratégie pour avoir mon numéro de téléphone, dans la mesure où, quelques jours après cette transaction, il a commencé à m’appeler.

«Au cours de nos échanges, il m’a fait comprendre qu’il est un charlatan réputé. Pis, il m’a révélé que des êtres nuisibles vivent dans mon corps. Il s’est engagé de m’aider pour les éliminer. Ainsi, il m’a remis un bain mystique à prendre au crépuscule. Malheureusement pour moi, depuis que j’ai utilisé cette décoction, j’ai commencé à lui obéir au doigt et à l’œil.

«C’est ainsi qu’il m’a invitée plusieurs fois à Mbour pour entretenir avec moi des rapports sexuels. Il me réclamait également de l’argent. N’étant pas maitresse des actes que je posais, je lui ai versé de fortes sommes d’argent via Wave et Orange Money. Le fast-food que je gérais est d’ailleurs tombé en faillite. Finalement, j’ai commencé à contracter des prêts auprès des proches pour le satisfaire. Et pourtant, je n’avais même pas l’habitude de sortir de ma maison.

 
«Mes parents qui ont constaté ma métamorphose, m’ont demandé l’auteur de ma grossesse. Automatiquement, j’ai repris mes esprits et raconté ma mésaventure. Ma grande sœur qui s’est fait passer pour une cliente, a tendu un piège à mon bourreau pour le faire arrêter par la Gendarmerie.»

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