Le chirurgien de Diego Maradona est visé par une enquête pour homicide involontaire, quatre jours après le décès de l’idole du football, a annoncé dimanche le parquet de San Isidro, près de Buenos Aires.
La police a perquisitionné dimanche le cabinet et le domicile du docteur Leopoldo Luque à la recherche d’éléments sur une éventuelle négligence professionnelle, selon le parquet et des images diffusées par la télévision. Cette mise en cause du docteur Luque, qui avait opéré Maradona d’un hématome à la tête au début du mois, n’implique pas automatiquement une garde à vue ou une privation de liberté, ont précisé ces sources judiciaires.
“Vous voulez savoir de quoi je suis responsable ? De l’avoir aimé, de m’être occupé de lui, d’avoir prolongé sa vie, de l’avoir améliorée jusqu’à la fin”, a déclaré le chirurgien en conférence de presse télévisée, entre deux sanglots.
“Je suis fier de tout ce que j’ai fait”
Le médecin âgé de 39 ans, se considérait comme “un ami” de Maradona et le voyait “comme un père, pas comme un patient”. Il ne sait pas pourquoi il n’y avait pas de défibrillateur en cas d’attaque cardiaque dans sa résidence de Tigre, et il a bien indiqué qu’il n’était pas son médecin traitant.
“Je suis neuro-chirurgien”, a-t-il souligné. “Je suis la personne qui s’occupait de lui (depuis l’opération). Je suis fier de tout ce que j’ai fait. Je n’ai rien à cacher. Je suis à la disposition de la justice”, a ajouté le Dr Luque.
Diego Maradona était “ingérable”, selon le médecin. “Il aurait dû aller dans un centre de rééducation (après son opération). Il n’a pas voulu, et il ne voulait pas non plus d’un accompagnant thérapeutique”.
Cette enquête a été déclenchée par les déclarations de Dalma, Gianinna et Jana, trois filles de Maradona, sur la manière dont le problème cardiaque de l’ancien footballeur a été géré dans sa résidence de Tigre, au nord de la capitale argentine.
Des doutes sur le traitement administré
“La nouvelle d’une inculpation du médecin fait l’effet d’une bombe en Argentine. (…) Les trois filles de Maradona ont fait part de leurs doutes à la justice sur le traitement administré par le médecin à leur père. Elles ont voulu savoir quels médicaments lui ont précisément été administrés”, explique notre envoyé spécial à Buenos Aires, Florent Rodo.