Le barreau du Sénégal a donné, ce jeudi, sa position sur la situation qui prévaut actuellement au Sénégal et liée au report de la présidentielle.
Le Conseil de l’Ordre des avocats du Sénégal aussi a tenu à donner son opinion sur l’actualité du pays. Actualité marquée par le report de la présidentielle. Dans son communiqué de presse parcouru par iGFM, le Barreau a souligné l’évolution «préoccupante de la situation politique et institutionnelle qui prévaut dans notre pays suite aux décisions prises par les plus hautes institutions de la République».
Et ces décisions sont au nombre de quatre : la liste définitive des candidats à la présidentielle arrêtée par le Conseil Constitutionnel ; la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur d’éventuels faits de corruption de membres du Conseil Constitutionnel ; l’abrogation par le Président de la République du décret portant convocation du corps électoral et la décision de l’Assemblée Nationale de fixer la date des élections au 15 décembre 2024.
Le Barreau du Sénégal, dans son communiqué de presse, relève que les faits imputés, au même titre que les décisions prises, sont graves et porteurs d’incertitudes pour le Sénégal. Pis, ils mettent «en péril la stabilité du pays, la paix sociale et le respect des institutions garantes de notre démocratie et de la République», indique le conseil.
Ainsi, Me Ibrahima Ndiéguène et ses camarades proscrivent toute atteinte à l’ordre constitutionnel qui viole les principes démocratiques et installer le pays dans un cycle de violence et d’insécurité majeures. Puis, ils condamnent vigoureusement toute violence dans l’espace social et «déplorent les dégâts matériels ainsi que les pertes en vies humaines et présente ses condoléances aux familles endeuillées.»
Le Barreau du Sénégal qui appelle à la retenue et à l’apaisement, demande aux autorités à écouter la jeunesse et à traiter son appel. Celle-ci exige que les responsabilités soient situées afin que les auteurs d’abus ou de forfaits soient sanctionnés et les victimes dédommagées.»
Quant aux marches interdites ou réprimées, le barreau souligne que la liberté de manifester, garantie par la Constitution ainsi que l’exigence du maintien de l’ordre, «ne doivent absolument pas justifier ou légitimer la violence».