Les pourparlers entre Macky Sall et Idrissa Seck ont repris au lendemain de l’élection présidentielle du 24 février 2019. C’est le ministre d’Etat, directeur de Cabinet Politique du président de la République, Mahmoud Saleh qui le confirme à l’émission Le Jury Du Dimanche (JDD), dont il était l’invité, ce dimanche, 29 novembre 2020. Seulement, les concertations entre ces deux anciens frères ennemis s’étaient matérialisées au dialogue politique. « Il est évident que tout dialogue public est accompagné de concertation souterraine », se justifie M. Saleh.
Justifiant sa réintégration à la mouvance présidentielle, le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, déclarait, contre toute attente, que son choix était l’aboutissement de plus de 15 mois de concertation avec Macky Sall. Un aveu de taille qui réconfortait les théoriciens du ’’deal’’ entre ces deux hommes.
Mais pour Mahmoud Saleh, il n’y a aucun deal entre son mentor et le leader du parti Rewmi. En prenant cette option, renseigne-t-il, Idrissa Seck ne fait que participer à une dynamique de poursuite actualisée des efforts de l’Etat pour soulager les populations. Comme le nouveau président du Cese l’a déclaré, Mahmoud Saleh estime que l’entrée de Rewmi dans le gouvernement est motivé, entre autres, par le contexte sous régional d’insécurité, la pandémie de la Covid 19, la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine.
UN COMPAGNONNAGE À L’HORIZON 2035
Lors de son installation à la tête du Cese, Idrissa Seck avait lui-même déclarait avoir pris le train pour l’horizon 2035. Une manière pour l’ancien Premier ministre de déclarer que sa nouvelle alliance avec le chef de l’Etat est partie pour une longue durée. Normale, dixit Mahmoud Saleh. « C’est un retour dans le giron de la majorité présidentielle à laquelle il avait contribué à son installation en 2012. On ne peut que s’en se féliciter. L’accord concerne, comment prendre ensemble les préoccupations des Sénégalais. Mais, si l’action commune nourrit d’envisager une perspective qui va aller au-delà de 2035, ça serait bénéfique », a déclaré Mahmoud Saleh