Entre l’amour et la haine, un mince fil sépare, serait-on tenté de dire face au récit du couple Diallo qui a lavé son linge sale devant la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Mbour.
Leur mariage a été scellé en 2021. Le couple filait le parfait amour et, de cette union, une fille naquit.
Éris, la déesse de la discorde, s’installe dans la vie du couple, lorsque M. Diallo convole en secondes noces avec une Blanche.
Furieuse et vexée, M. D. décide de se venger en se lançant dans une guerre sans merci avec son mari. Elle traque la seconde femme de son mari sur Facebook.
Un jour, elle appelle son mari à 5 h pour lui réclamer l’extrait de naissance de leur fille et un portable. Elle ne s’en limite pas là ; le 10 février, à 6 h, elle fait le pied de grue dans le parking où son mari gare sa voiture.
Une altercation éclate entre eux et M. D. brandit un couteau qui manque de trancher la gorge de M. Diallo. Puis, elle casse les deux doigts de son mari avec la portière de la voiture. Le soir, elle le retrouve et lui dit : “Tu as les mains sur bandage. J’aurais dû plutôt couper tes organes génitaux.” Puis, elle dépose une plainte contre lui pour coups et blessures volontaires et mise en danger de la vie d’autrui.
“Il m’a trouvée dans un multiservice où je travaillais. On a sympathisé et nous nous sommes mariés. Quatre mois après notre mariage, j’ai découvert qu’il avait une amante. Il nous a abandonné ma fille et moi alors que je ne lui ai rien fait. Cela m’a traumatisée”, déclare la plaignante.
Elle affirme que durant son mariage, son mari l’aurait battu à six reprises. Et elle voulait comprendre pourquoi il l’avait abandonnée. Elle a réclamé 5 millions F CFA pour tous les dommages subis.
Mais selon Me Sène, avocat de M. Diallo, la location de la maison où vit Mme Diallo est payée par son client. “Tout son malheur, c’est d’avoir épousé une autre femme. Ils ne vivent même pas dans le même quartier. Néanmoins, elle s’est rendue à 6 h dans le quartier de son mari avec son enfant sur le dos. Elle l’appelle à 5 h. Elle a un caractère très belliqueux. Un jour, il a payé une dette imaginaire de 1 700 000 F à sa femme, juste pour éviter des histoires. Et elle lui a déclaré urbi et orbi qu’elle le mettrait en prison. Ce qu’elle a réussi”, défend l’avocat qui assure que la plaignante n’a jamais été battue par son client.
Le délibéré est attendu pour mardi prochain.