Conformément à l’article 129 du code de procédure pénale, les avocats des députés Mansata Samb et Mamadou Niang avaient voulu plaider la liberté provisoire mais le juge a procédé à un renvoi d’office pendant le procès en appel ce lundi à la barre de la première chambre correctionnelle de la cour d’appel de Dakar. Ils seront fixés sur leur sort le 15 mai. Les raisons ? “Le premier président de la Cour d’appel a eu connaissance de l’affaire, lorsqu’il était Procureur. En conséquence, il ne saurait connaître cette affaire en appel. C’est la loi”, selon Me Abdi Nar Ndiaye, avocat des parlementaires.
Ces derniers ont été condamnés en première instance pour coups et blessures volontaires contre leur collègue Amy Ndiaye Gniby, député de la coalition BBY. Cette dernière était, renseigne-t-on, enceinte au moment de l’agression. « Nous avons plaidé la liberté provisoire mais comme lui, ne saurait se prononcer sur le dossier, il a demandé de formuler la demande ultérieurement étant entendu qu’il avait déjà connu l’affaire » explique l’avocat interpellé en marge du procès.
Toutefois l’avocat ne lâche pas prise, il compte adresser une demande de liberté provisoire à la chambre correctionnelle. «La Cour pourrait les libérer bien avant la date du 15 Mai retenue pour le procès » renseigne-t-il.
A noter que l’affaire Ousmane Sonko Mame Mbaye Niang est aussi dans le même cas. Le juge Amady Diouf avait aussi connu l’affaire en première instance. Entre-temps , il a été nommé premier président de la chambre correctionnelle. Il a hérité du dossier ce matin et l’a renvoyée d’office au 08 Mai.