En se rendant à une maison mortuaire, Adama Dieng avait d’autres projets en tête. Son objectif n’était pas de prier pour le repos éternel du défunt. Il voulait plutôt profiter de la triste situation pour se remplir les poches.
La prière mortuaire se déroulait dans une mosquée, sise à Fann Hock. Naturellement, il s’est fondu dans la masse des fidèles et proches pour y prendre part. Seulement, sur place, alors que tous les esprits sont absorbés par les prêches de l’Imam, Adama se retire discrètement des rangs. Il balaie du regard les coins et recoins de la mosquée et s’introduit à pas feutrés dans une chambre logée dans le lieu de culte.
Une fois à l’intérieur de la pièce, ils s’emparent de plusieurs paires de chaussures. Seulement, avant qu’il ne franchisse le portail, Adama sera pris en flagrant délit. Les limiers qui se sont déployés sur les lieux, l’ont soumis à une fouille minutieuse. Des cornets de chanvre indien ont été retrouvés par devers lui. Adama Dieng a été ainsi mis aux arrêts et placé sous mandat de dépôt pour vol et détention de chanvre indien. Attrait, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, Adama Dieng a, dans un premier temps, reconnu partiellement les faits.
D’emblée, il a avoué avoir détenu du chanvre indien qui, dit-il, était destiné à sa consommation personnelle. «Je n’ai pas besoin de voler. D’ailleurs, je n’ai même pas vu les chaussures», a-t-il soutenu mordicus. Mais lorsque le procureur de la République l’a informé de l’existence d’un procès-verbal de restitution des chaussures, Adama s’est vite rétracté. «Je reconnais avoir pris les chaussures. Mais je pensais que le propriétaire n’en avait plus besoin», a-t-il laissé entendre, provoquant l’hilarité de l’assistance. Le parquet a requis à son encontre l’application de la loi. Rendant son délibéré, le tribunal a déclaré Adama Dieng coupable du délit de vol et détention de chanvre indien avant de le condamner à 2 mois ferme.
Avec l’Observateur