Loin des foyers de combat en Ukraine, l’Afrique n’est pas pour autant épargnée par le conflit. L’impact le plus visible sur le continent est la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant, l’instabilité financière et l’inflation.
Le mardi 16 mai dernier, le président Sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé lors d’une conférence de presse que l’Afrique comptait proposer sa médiation dans la résolution du conflit.
« J’ai convenu (avec eux) de lancer les préparatifs »
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky seraient intéressés par cette initiative. Ils ont « accepté de recevoir la mission et les chefs d’Etat africains à Moscou et à Kiev. J’ai convenu (avec eux) de lancer les préparatifs » avait déclaré Cyril Ramaphosa.
En effet, cette médiation sera conduite par 6 chefs d’Etat africains. Il s’agit des présidents égyptien, sénégalais, sud-africain, ougandais, zambien et congolais. Selon Zane Dangor, directeur général du ministère des affaires étrangères sud-africain, les « six chefs d’Etat feront la navette entre les deux capitales afin de faciliter les pourparlers de paix ». « Les dates restent à confirmer ».
Serguei Lavrov évoque un déplacement des dirigeants africains en Russie
Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a évoqué un déplacement des dirigeants africains à Moscou « entre mi-juin et début juillet ». Selon le journal Le Monde qui rapporte l’information, c’est l’homme d’affaires français Jean-Yves Ollivier qui est le principal artisan de cette initiative de paix africaine à destination de l’Ukraine.
Il sera dimanche prochain en Russie accompagné d’émissaires ougandais, sénégalais et sud-africains, informe la même source. Ce proche du président congolais Denis Sassou-Nguesso souhaite que les pourparlers démarrent “au plus vite, avant le sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg” qui aura lieu du 26 au 29 juillet 2023.