Ousmane Sonko a rejoint Ziguinchor il y a environ deux semaines. Mais à la veille de son procès devant la chambre criminelle contre Adji Sarr, qui l’accuse de viol et menaces de mort, Madiambal Diagne laisse entendre que le président de Pastef n’est pas là où il est annoncé. «Il est resté dans la ville dont il est le maire (dans la zone, devrait-on dire), plus de temps qu’il n’a jamais eu à y passer auparavant. Espérait-il trouver des foules de jeunes gaillards prêts à défendre son quartier général ?», questionne le journaliste ce lundi dans sa chronique qui paraît chaque semaine dans Le Quotidien.
Madiambal Diagne précise : «Quand il (Sonko) a compris qu’il ne trouverait pas dans sa ville de Ziguinchor le bouclier humain qui pourrait empêcher les Forces de sécurité d’exécuter une éventuelle ordonnance de prise de corps afin qu’il comparaisse manu militari, Ousmane Sonko a pris les devants pour se fondre dans la nature. Il reste introuvable à Ziguinchor et fait des pérégrinations à travers divers ‘bois sacrés’ de la région.»
Ce matin, plusieurs médias ont annoncé que des militants de Pastef se sont regroupés devant le domicile du président de Pastef.
D’après la loi, Ousmane Sonko doit se présenter au greffe, au plus tard ce lundi, veille de son procès, pour assurer sa représentation en justice et être interrogée par le président de la chambre criminelle en vue de son procès. S’il n’honore pas ce rendez-vous, l’ordonnance de prise de corps sera exécutée et il sera présenté de force au juge.