Covid-19 : l’équipe de l’OMS peut enfin commencer son enquête de terrain à Wuhan

L’équipe de l’OMS dépêchée en Chine a enfin pu débuter vendredi son enquête de terrain après deux semaines de quarantaine.

Les enquêteurs ont rencontré des scientifiques chinois et devaient se rendre dans des laboratoires et hôpitaux de Wuhan.

Les enquêteurs de l’OMS ont enfin pu commencer leur travail de terrain vendredi 29 janvier à Wuhan, après deux semaines de quarantaine. L’équipe a commencé à rencontrer des scientifiques chinois et devait se rendre dans des laboratoires et hôpitaux de la ville, berceau présumé du coronavirus dans le centre de la Chine.

Ces travaux sur le terrain ont débuté après la fin, jeudi, de la période de quatorze jours pendant laquelle les scientifiques internationaux ont dû s’isoler dans un hôtel par précaution sanitaire à leur arrivée à Wuhan, ville où un premier cas de coronavirus avait été détecté fin 2019.

Alors qu’ils devraient passer encore deux semaines en Chine, les experts prévoyaient de se rendre vendredi sur un marché de la ville considéré comme le premier foyer de contamination, a indiqué l’OMS.

Ils devaient ensuite visiter l’Institut de virologie de Wuhan – équipé de laboratoires P3 et P4 de haute sécurité – qui manipulait notamment des coronavirus. D’après une théorie, rejetée par la Chine, la pandémie a été causée par une brèche dans ce laboratoire gouvernemental.

Un homme portant un masque est assis devant l'entrée de l'hôpital provincial du Hubei où une équipe de chercheurs de l'OMS doit se rendre le 29 janvier 2021 pour sa première visite sur le terrain à Wuhan, en Chine.© Ng Han Guan, AP Un homme portant un masque est assis devant l’entrée de l’hôpital provincial du Hubei où une équipe de chercheurs de l’OMS doit se rendre le 29 janvier 2021 pour sa première visite sur le terrain à Wuhan, en Chine.

Dès le début de la pandémie, l’établissement a fait l’objet d’hypothèses, reprises par l’administration de l’ex-président américain Donald Trump, selon lesquelles le virus aurait pu s’en échapper avant de contaminer la planète. Une théorie qui ne s’appuie pour l’instant sur rien de tangible.

“Aucune garantie d’obtenir des réponses”

“Première rencontre face à face avec nos collègues. Correction : masque à masque, du fait des restrictions médicales. Nous discutons de notre programme de visites”, a déclaré vendredi sur Twitter Marion Koopmans, virologiste d’un institut néerlandais.

L’un des dirigeants de l’OMS avait cherché plus tôt ce mois-ci à atténuer les attentes à l’égard de l’enquête. “Il n’y a aucune garantie d’obtenir des réponses”, avait déclaré Mike Ryan à des journalistes, ajoutant qu’il était “difficile” d’établir complètement l’origine d’une pandémie.

La mission de l’OMS se déroule dans un contexte délicat, entre retard des autorisations accordées par Pékin pour la venue des experts, interrogation sur la capacité de ceux-ci à disposer d’un accès sans restrictions et critiques des États-Unis, qui ont accusé la Chine d’avoir dissimulé l’ampleur initiale de la crise sanitaire.

La question de l’origine de la pandémie a été hautement politisée. La Chine a avancé à plusieurs reprises la théorie que le virus existait à l’étranger avant d’être importé puis découvert à Wuhan.

lire plus

Hot Videos
Actualités recentes
Charger plus