Bébé retrouvé vivant à la morgue : les justifications de l’hôpital de Kaolack

Comme annoncé par Seneweb un peu plus tôt, l’hôpital El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack a réagi suite au scandale relatif à un bébé déclaré mort, ce vendredi, avant d’être retrouvé vivant dans un carton devant la morgue. Dans une déclaration de presse faite, ce samedi, le président de la Commission médicale d’établissement (CME) de ladite structure a regretté ce qu’il a qualifié d’«incident».
 
« Il y a eu un incident dans cet hôpital particulièrement dans un service qui est la pédiatrie, qui est le plus grand service de cet hôpital », a d’emblée admis le Dr. Kalidou Ly.
« L’aide infirmière, qui était la seconde du chef de garde, a pensé qu’il était décédé. Elle n’a pas demandé l’avis ni de la sage-femme, qui était chef de garde, ni du médecin, qui était occupé chez un autre patient. Elle a tout simplement rédigé l’attestation de décès et a envoyé le bébé à la morgue », dit le président de la CME, qui indique, qu’avec leur vigilance, « les agents de la morgue ont constaté qu’il n’était pas encore décédé, parce qu’entre-temps, l’activité cardiorespiratoire avait repris ».
 
Une demande d’explication servie à l’aide-infirmière !
 
Le médecin a, tout de même, tenu à préciser que le bébé n’a jamais été mis dans les tiroirs, il a été renvoyé au niveau de la pédiatrie. « Malheureusement, le soir même, le bébé est décédé », regrette-t-il, dans sa déclaration.
 
Sur la suite à donner à cette affaire, le président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass a confié que l’administration a demandé un rapport circonstancié des faits et une demande d’explication a d’ailleurs été servie à l’aide-infirmière.
 
« Les autorités, qui doivent être saisies l’ont été, chacun en ce qui le concerne, tirera les circonstances de ce qui s’est produit. Il ne s’agit nullement d’un manque de places, d’une impossibilité de prise en charge, encore moins d’une absence d’un personnel qualifié. Dans les conditions où nous sommes actuellement, cet hôpital est capable de prendre en charge ces genres de pathologies, ils l’ont pris en charge. Il y a eu un comportement isolé que nous déplorons nous-même parce que c’est regrettable, mais l’autorité prendra toutes les mesures qui sied en pareille circonstance », explique enfin le Dr. Kalidou Ly.
Revenant sur les faits, il souligne que « le 1er mai, (l’hôpital) a reçu une référence venant de Guinguinéo. Il s’agit d’un nouveau-né, présentant un ictère néonatal avec des signes de gravité, des troubles neurologiques et respiratoires, qui a été naturellement admis sans aucun problème». Selon le spécialiste, le patient a été vu et bien traité par les pédiatres. Malheureusement, deux jours après, il a commencé à présenter des complications à titre neurologique. « Il a été mis sur table de réanimation. Au 5e jour, il commençait à présenter des arrêts cardiorespiratoires et a bénéficié de deux réanimations suite à ces faits. Malheureusement, entre la dernière réanimation et l’évènement qui s’est produit, parce que le pédiatre était appelé pour une autre urgence, le bébé a présenté un troisième arrêt respiratoire », a raconté le porte-parole de la communauté médicale de Kaolack.

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