Les prévisions de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) sont toujours alarmantes. Et cette forte propagation de la Covid-19 dans le continent africain explique les craintes nourries par la directrice régionale de l’Oms/Afrique, le Dr Matshidiso Moeti. Cette dernière qui a pris part à une conférence virtuelle à laquelle a pris part Dakaractu, ce jeudi 8 juillet 2021, a d’abord dressé la situation de la maladie dans le continent noir.
‘’L’Afrique vient d’enregistrer sa pire semaine de pandémie, dépassant le pic de la deuxième vague. Au cours de la semaine qui s’est terminée le 4 juillet, on a recensé plus de 251 000 cas, soit une augmentation de 20% par rapport à la semaine précédente et un bond de 12% par rapport au pic de janvier. Au total, sur le continent, il y a eu près de 5,7 millions de cas de Covid-19 et 146 000 personnes ont malheureusement perdu la vie. Les nouveaux cas ont augmenté pour la septième semaine consécutive en Afrique’’.
Une situation inquiétante pour le continent noir. D’où les mises en garde du Dr Moeti. ‘’Le pire reste à venir, car la troisième vague, qui évolue rapidement, continue de gagner du terrain dans les pays’’. Et pour mettre fin à cette situation, il faudra encore attendre plusieurs semaines. Les cas doublent maintenant tous les 18 jours, contre 21 jours il y a une semaine. 16 pays africains sont maintenant en résurgence, avec le Malawi et le Sénégal qui se sont ajoutés cette semaine, et le variant Delta a été détecté dans dix de ces pays’’.
Cette remontée en flèche des cas de la Covid-19 dans certains pays d’Afrique n’a pas révélé tous ses secrets. La directrice régionale de l’Oms Afrique l’a indiqué dans ses propos. ‘’Nos continents ont encore du mal à rassembler les informations nécessaires à l’identification des variants qui circulent dans une communauté. L’identification de ces variants a une valeur immédiate pour les équipes d’intervention internationales. Car, elle permet d’ajuster les mesures de santé publique et celles dites sociales, y compris parfois les décisions relatives aux vaccins’’, a indiqué le Dr Moeti, au cours de cette rencontre virtuelle hebdomadaire.
Dans le contexte de l’augmentation des cas, des décès et des ressources limitées, l’Oms dit encourager les pays africains à intégrer des tests de dépistage PCR. Des tests qui peuvent, selon le Dr Moeti, détecter les variants comme une approche complémentaire au séquençage’’.